Curcuma épice - émincé (Curcuma longa)  - 2
  • Curcuma épice - émincé (Curcuma longa)  - 2
  • Curcuma épice - émincé (Curcuma longa)  - 1

Curcuma épice - émincé (Curcuma longa)

2,50 €

Curcuma épice - émincé (Curcuma longa)
Prix pour l'emballage de 10 grammes de cette épice.

Le curcuma (Curcuma longa) est une plante herbacée rhizomateuse vivace du genre Curcuma de la famille des Zingibéracées originaire d'Inde et de Malaisie1. De ses rhizomes réduits en poudre est extraite l'épice homonyme. Le curcuma, ingrédient principal des carry/curry, est

Poids net:
Quantité
Rupture de stock


Note Totale Note Totale:

0 1 2 3 4
0/5 - 0 Avis

Voir les notes
0 1 2 3 4 0
0 1 2 3 0 0
0 1 2 0 1 0
0 1 0 1 2 0
0 0 1 2 3 0

  Ajouter un Avis Voir les Avis Voir les Avis

Cet article a été vendu

2
fois

Curcuma épice - émincé (Curcuma longa)
Prix pour l'emballage de 10 grammes de cette épice.

Le curcuma (Curcuma longa) est une plante herbacée rhizomateuse vivace du genre Curcuma de la famille des Zingibéracées originaire d'Inde et de Malaisie1. De ses rhizomes réduits en poudre est extraite l'épice homonyme.

Le curcuma, ingrédient principal des carry/curry, est particulièrement présent dans la vie socioculturelle du sous-continent indien, où il est considéré comme une plante exceptionnelle en regard de ses nombreuses propriétés (épice, conservateur de nourriture, agent colorant, cosmétique et médicinal)2. S'il est répandu dans le sud-est de l'Asie depuis l'antiquité, le curcuma est également l'objet de nombreuses études scientifiques dans le monde entier, afin de mieux cerner ses propriétés alimentaires et médicales2.

Le curcuma est ainsi un enjeu économique pour l'Inde, son premier producteur mondial, et pour de nombreux pays.

Description botanique

Apparence

Rhizome, tranches et poudre de curcuma.

Le curcuma est une plante vivace, herbacée, à courtes tiges qui peut atteindre une taille de 1 mètre. Elle possède de nombreux rhizomes aromatiques, ellipsoïdes ou cylindriques, de couleur jaune à orange à l'intérieur.

Ses larges feuilles, oblongues ou elliptiques, lancéolées, sont alternées et réparties en deux rangées. Elles sont uniformément vertes, jusqu'à 50 cm de long et large de 7 à 25 cm3.

Ses épis peuvent mesurer jusqu'à 20 cm4. Ses fleurs sont stériles, mais le bouturage spontané des rhizomes permet la propagation.

Le Curcuma longa ne supporte pas les sols gorgés d'eau, requiert un grand ensoleillement et un sol très fertile. Il est particulièrement adapté aux régions soumises à la mousson et aux forêts de feuillus comme les forêts de teck5.

Nomenclature et synonymes

Le nom binomial du curcuma est Curcuma longa (Linné 1753). Selon Kew Garden World Checklist [archive] (26 sept 2011)6, les synonymes sont :

  • Curcuma brog Valeton, Bull. Jard. Bot. Buitenzorg, II, 27: 48 (1918).
  • Curcuma domestica Valeton, Bull. Jard. Bot. Buitenzorg, II, 27: 31 (1918).
  • Curcuma ochrorhiza Valeton, Bull. Jard. Bot. Buitenzorg, II, 27: 45 (1918).
  • Curcuma soloensis Valeton, Bull. Jard. Bot. Buitenzorg, II, 27: 46 (1918).
  • Curcuma tinctoria Guibourt, Hist. Nat. Drog. Simpl. 2: 208 (1876).

Culture

La récolte des rhizomes de curcuma peut commencer quand la tige commence à sécher. Cela se produit environ 7 à 8 mois après la plantation. Les rhizomes sont retirés du sol et laissés au repos quelques heures pour stabiliser le taux d'humidité. Ils sont ensuite triés et nettoyés à l'eau (par immersion, agitation ou aspersion)8.

Histoire et étymologies

Histoire

Le curcuma (Curcuma longa) est originaire du sud ou du sud-est de l'Asie. Il est le résultat de nombreuses sélections successives au point que l'existence même d'une espèce sauvage de curcuma est remise en question, notamment sur la base de données génétiques (le chromosome de base pour le genre Curcuma est le numéro 21, tandis que celui de Curcuma Longa est tantôt 62, tantôt 64[pas clair])5.

Le curcuma est cultivé depuis l'Antiquité en Inde. Il est fréquemment mentionné dans la littérature en sanskrit à partir du ive siècle de notre ère, notamment dans l'Atharva-Véda, où il est indiqué qu'un massage à la poudre de curcuma aide à soigner les malaises cardiaques2.

Le Curcuma longa semble avoir été connu en Chine avant le viie siècle de notre ère : il apparait dans le Bencao gangmu de Li Shizhen9 et le Xin Xiu Ben cao (659 EC)10.

Il est connu en Occident depuis l'Antiquité et décrit par Dioscoride11 dans ses Materia Medica.

Au xviiie siècle, le curcuma, sous son nom Terra merita ou safran des Indes, est importé en Europe par les grandes puissances navales (Hollande, Royaume-Uni, Portugal et France). Il est utilisé aussi bien pour ses propriétés tinctoriales que médicinales12,13,14.

En Polynésie française, à Mangareva dans l'archipel des Gambiers, le dieu Rao était invoqué au moment de la plantation du Curcuma longa15.

Sur l'île de la Réunion, le curcuma a été introduit par Joseph Hubert, au xixe siècle.

Étymologies

Le nom curcuma vient du Sanskrit : kunkuma, ranjani (ce qui donne la couleur). Le nom anglais turmeric est hérité du français terre mérite, lui-même issu du latin terra merita, qui désignait la racine, à cause de la substance terreuse de la racine et parce qu'elle était connue pour avoir de grandes vertus16Terra merita viendrait, selon certaines sources, d'une modification du terme arabe kourkoum17. Le terme terra merita a également donné talmerital18, utilisé au Moyen Âge.

Appellations vernaculaires locales

Épice sacrée en Inde, il est donc normal que le curcuma hérite d'un grand nombre d'appellations en sanskrit, avec des connotations souvent religieuses2,19. Depuis l'Inde, le curcuma fut commercialisé sur la route des épices entre l'Orient et l'Occident. Il a ainsi traversé les pays, qui lui conférèrent de nouveaux noms, souvent donnés en regard de sa couleur jaune ou de ses propriétés.

Voici quelques exemples d'appellations vernaculaires dans différentes langues :

  • Anglais : turmeric, golden spice2, spice of life2,7 ;
  • Arabe : الكركم (al-kourkoum)20 ; Maghreb (Maroc): ("lharqoum").
  • Chinois : 姜黄 (jianghuang) ;
  • Français : rhizome de curcuma, safran des Indes12, souchet des Indes12,21,22, souchet de Malabar21talmerital18terre mérite12, racine de safran14, saffran vert, culcuma (dans certains registres français) ;
    • à La Réunion : safran péi ;
    • en Nouvelle-Calédonie : safran calédonien (d'où une confusion possible avec le safran) ;
    • en Polynésie française (archipel des Gambiers) : ranga ou rega15 ;
  • Hindi : हल्दी (haldi23)
  • Hébreu : כרכֹם (karkom)20 ;
  • Indonésien : kunyit ;
  • Japonais : ukon (ウコン?) ;
  • Khmer : រមៀត ou ល្មៀត ;
  • Malagasy : tamotamo ;
  • Persan (iranien) : زرچوبه (zarchoube ou zardtchoubé) littéralement « petit bois jaune » ;
  • Portugais : curcuma, rizoma dos Índios, açafroeira da Índia, terra merita12,21,22,14 ;
  • Sanskrit : kunkuma, ranjani (ce qui donne la couleur)2mangal prada (ce qui porte chance)2krimighni (contre les vers, les microbes)2mahaghni (qui a des propriétés antidiabétiques)2anestha (n'est pas offert en sacrifice)2haridra (ce qui est plaisant à Hari)2varna-datri (qui donne la couleur)2hemaragi (qui a une couleur dorée)2bhadra (chanceux)2pavitra (sacré)2hridayavilasini (plaisant au cœur)2shobhna (de couleur brillante)2 ;
  • Swahili : mmanjano ;
  • Tibétain : ལྒ་སེར། (lga-ser), yung-ba.
  • Comorien : dzinedzanou

Usages et propriétés

Constituants

Le principe actif du curcuma est la curcumine.

Les composants principaux du rhizome de Curcuma longa sont4 :

  • des curcuminoïdes, qui donnent la coloration jaune et qui sont les principes actifs principaux :
    • curcumine,
    • desméthoxycurcumine,
    • bidesméthoxycurcumine,
    • dihydrocurcumine.
  • des quinoïdes :
  • des sesquiterpènes :
    • alpha et gamma alantones,
    • bisabolène,
    • bisacumol,
    • bisacurone (molécule étudiée pour ses propriétés anti-inflammatoires24),
    • caryophyllène (molécule qui contribue à la nature épicée du curcuma et possédant des propriétés anti-inflammatoires),
    • curcumène,
    • curcuménone (supposé être un agent anti-vieillissement25).
  • des stéroïdes :
    • cholestérol,
    • campestérol (posséderait des propriétés anti-inflammatoires),
    • stigmastérol,
  • des monoterpènes :
    • cinéole,
    • camphène,
    • terpinène,
  • des phénylpropanoïdes :
    • acide caféique,
    • acide p-cumarique,
    • 4-hydroxy cinnamoylméthane.
  • des lignanes :
    • iso-procurcuménol,
    • 4-hydroxy-cinnamoyl-(féruloxyl)méthane,
  • des benzénoïdes :
    • curcumine et dérives,
    • gaïacol.
  • des carbohydrates :
    • ukonane A.
  • des alcaloïdes,
  • de l'huile essentielle :
    • turmérone (aux propriétés antidépresseurs étudiées26),
    • déshydroturmérone,
    • gingibérène (aux propriétés antiulcéreuses supposées4),
    • atlantone,
    • curcuménol,
    • bornéol (effet hépatoprotecteur4),
    • camphre,
    • terpinène.

Usages en médecine humaine

Usages traditionnels

La médecine traditionnelle indienne (médecine ayurvédique) utilise le rhizome de Curcuma longa depuis l'antiquité, notamment pour ses propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires 27.

En médecine chinoise, le rhizome de Curcuma longa est traditionnellement utilisée pour traiter les douleurs et les tumeurs induites par le Qi[précision nécessaire] et la congestion sanguine10.

La médecine occidentale connaît, depuis au moins le xviie siècle, des usages au rhizome de curcuma : flatulence12, néphrétique12,22, inertie de la bile12, accouchement difficile12, aménorrhée12,21,22, scorbut12,21,22, ou encore hydropisie21,22, jaunisse21,22. En Europe, la racine de safran est d'ailleurs connue pour ses usages en médecine, alors qu'elle sert d'épice pour assaisonnement des plats dans les Indes, selon un document administratif de la ville de Paris datant de 178114.

Ainsi, au niveau mondial, l'OMS identifie certains usages traditionnels pour le Curcuma longa : traitement d'un ulcère gastro-duodénal, douleurs et inflammations dues à une arthrite rhumatoïde, aménorrhée, dysménorrhée, diarrhée, épilepsie, douleur et maladies de la peau3.

Le curcuma est reconnu dans les médecines traditionnelles indiennes et chinoises28 et en Occident pour ses propriétés antioxydantes. Il aide l’organisme à lutter contre le stress et à maintenir l’efficacité des défenses naturelles. Il est également utilisé depuis très longtemps comme anti-inflammatoire par la médecine ayurvédique indienne. C'est probablement l'anti-inflammatoire naturel le plus puissant identifié à ce jour.[réf. nécessaire]

Inhibiteur du développement de cancers

Le potentiel des propriétés du Curcuma longa dans la prévention du cancer a été étudié depuis 1985 avec Kuttan10,29 : les résultats de ces expériences in vitro et in vivo sur des souris ont montré une réduction du développement des tumeurs avec les extraits de curcuma et son composant actif, la curcumine27.

De très nombreuses études ont été menées par la suite sur les effets inhibiteurs du curcuma et de son principe actif la curcumine sur le développement de nombreux cancers10,30,31 : côlon32, foie33, poumon34, ovaire, sein35, leucémie, prostate36,37, estomac38, pancréas39. Toutes ces études tendent également à montrer que la curcumine a un fort potentiel en tant qu'agent adjuvant en chimiothérapie10,40.

Le curcuma est identifié comme agent de chimioprévention efficace des cancers colorectaux chez les rongeurs (essais cliniques chez des volontaires en cours41).

Les premières conclusions de ces études ont conduit certains organismes (comme l'American Cancer Society) à préconiser l'utilisation du curcuma de manière préventive contre le cancer42,43,44.

À âge égal, les Indiens ont huit fois moins de cancers du poumon que les Occidentaux, neuf fois moins de cancers du côlon, 5 fois moins de cancers du sein et jusqu'à dix fois moins de cancers du rein : la différence pourrait être attribuable à leur consommation élevée de curcuma, laquelle est en moyenne de 1,5 à 2 g de curcuma par jour (l'équivalent d'un quart à une demi-cuillère à café).[réf. nécessaire]

Le documentaire "Notre poison quotidien" de Marie-Monique Robin se termine sur une conférence sur le cancer à Bhubaneswar dans la région indienne d'Odisha, où selon Marie-Monique Robin personne n'aurait contracté de cancer hormis ceux liés au tabagisme.

Le cancer du côlon est statistiquement moins présent dans les aires où on le consomme régulièrement.[réf. nécessaire]

La turmérine, autre composant de l'épice, semble également avoir des propriétés antioxydantes45.

Phytothérapie

Le curcuma est utilisé en phytothérapie (dans le traitement de l'hypercholestérolémie par exemple46, ou encore en traitement alternatif pour la spondylarthrite ankylosante).

L'European Medicines Agency a identifié le Curcuma longa comme une plante pouvant être utilisé en tisane pour soulager les digestions difficiles47.

Le jus de curcuma obtenu à partir des rhizomes frais, conserve les phytonutriments fixes (curcumine, turmérine…) et volatils (l'huile essentielle présente dans le jus de curcuma frais semble favoriser la biodisponibilité des curcumines dans l’organisme). Depuis des siècles, l'utilisation traditionnelle du curcuma frais en Asie du Sud-Est, lieu à l'origine de la découverte des bienfaits du curcuma, n'a jamais fait l'objet de la consommation d’une seule molécule isolée (curcumine), mais de tout le rhizome.[réf. nécessaire]

Autres effets notables

Le curcuma est considéré comme un alicament naturel. Son activité thérapeutique est décuplée en présence de poivre (pipérine), sa biodisponibilité étant ainsi augmentée48.

Les effets du curcuma sont étudiés dans son rôle protecteur contre la maladie d'Alzheimer2,49, contre le Diabète de type 250,51 et d'autres troubles cliniques52,53. En effet, la curcumine pourrait également aider à stimuler les cellules du système immunitaire qui engloutissent les protéines du cerveau qui marquent la maladie d’Alzheimer54.

Le curcuma pourrait améliorer la mémoire des personnes présentant un risque de déficience cognitive lié au diabète55.

Son efficacité dans les syndromes dépressifs majeurs n'est pas démontrée56.

Le curcuma est utilisé comme médicament traditionnel pour le traitement des maladies de peaux, en particulier en Inde et à l'île Maurice dans le traitement de la gale.[réf. nécessaire]

Efficacité

Les effets positifs du curcuma sont à relativiser car les nombreuses études en cours cherchent à comprendre les effets de la curcumine, de la turmérine, et les capacités d'absorption du curcuma par le corps humain57.

En 2017, une étude approfondie sur la chimie de la curcumine montre que c'est un composé instable, réactif et non biodisponible, par conséquent elle a très peu de chance d'avoir une efficacité concrète avant d'être dégradée58. Selon les auteurs, la curcumine a tendance à se lier à toutes les molécules lors de tests in vitro lorsqu'il s'agit de repérer si une substance interagit avec les protéines impliquées dans les maladies, cela explique les nombreux résultats prometteurs dans des phases de test préliminaires sans qu'il y ait pour autant d'action thérapeutique spécifique dans le corps humain.

Usages alimentaires

Épice

Le rhizome de curcuma est une tige souterraine vivace, généralement à peu près horizontale, émettant chaque année des racines et des tiges aériennes. Cependant séché et réduit en poudre, il est utilisé comme épice. Sa saveur est poivrée et très aromatique.

La préparation de la poudre consiste à faire blanchir les rhizomes pendant 1 à 3 minutes (pour retirer les éventuels champignons et moisissures ; éliminer les mauvaises odeurs et mauvais goûts ; pour éliminer l'air des rhizomes afin d'éviter l'oxydation pendant le stockage), les faire sécher au soleil pendant 10 à 15 jours (ou dans un séchoir à 65 °C), puis les moudre59.

Il entre dans la composition de mélanges d'épices de la cuisine indienne :

  • les masalas (indûment appelés curry) dont il constitue l'épice principale60 ;
  • le tandoori masala ;
  • le mukhavas (mélange indien de graines pris en fin de repas pour favoriser la digestion[réf. nécessaire]) ;
  • le vadouvan.

Le curcuma entre également dans la composition de mélanges d'épices dans :

  • le colombo antillais ;
  • le garam masala réunionnais ;
  • le ras-el-hanout du Maghreb61 ;
  • le tabil ;
  • le curry japonais.

Plats cuisinés à base de curcuma

Le curcuma est aussi largement utilisé dans les cuisines du monde :

  • Cuisine indienne : achards, pickles, samoussa, batata vadathoran, bojé, linguiça.
  • Cuisines malaisienne et indonésienne : il entre dans la composition de l'ayam bakar, du gulai, l'ayam goreng, le soto, le soto ayam, l'ikan bakar, le rendang, le tumpeng, le nasi kuning.
  • Cuisines thaïe et cambodgienne (où il est appelé rimiet, រមៀត ou ល្មៀត), dans la confection des currys, en particulier du célèbre amok (អាម៉ុក), mais aussi de divers condiments.
  • Au Cambodge, il entre dans la composition de diverses boulettes, dont les boulettes de porc aux épices (brahet, ប្រហិតគ្រឿង).
  • Cuisine vietnamienne : il entre dans la composition du bánh xèo.
  • Cuisine japonaise : le karēman.
  • Cuisine bhoutanaise.
  • Cuisine népalaise : le pulao62.
  • Cuisine du Maghreb : il entre dans la composition du makroud, de l'osban, de la segdida et du mkheter.
  • Cuisine malienne.
  • Cuisine pakistanaise : il entre dans la composition de l'aloo gobi.
  • Cuisine iranienne.
  • Cuisine réunionnaise : il entre dans la composition du carry, du zembrocal et du bonbon piment.
  • Cuisine mauricienne.
  • Cuisine belge : le Piccalilli.
  • Cuisine anglaise : le condiment appelé Savora contient du curcuma.
  • Cuisine allemande : le condiment appelé Süßer Senf (moutarde allemande) contient du curcuma.
  • Cuisine italienne : la liqueur Amaro.
  • Cuisine française : daube comtadine.
  • Cuisine des États-Unis : le condiment Yellow mustard contient du curcuma.

Colorant alimentaire

L'oléorésine de curcuma est extraite par solvant des tumérols (rhizomes de Curcuma Longa L. concassés en poudre) et purifiée par cristallisation. Elle donne deux colorants alimentaires : E100(i) (curcumine) et E100(ii) (curcuma)63.

L'usage du curcuma comme colorant alimentaire remonte au moins au xviiie siècle, où il était utilisé par les droguistes pour falsifier certaines substances (huile de palme, huile d'œufs, sirop de chicorée)64.

Conservateur alimentaire

Le curcuma a longtemps été utilisé comme conservateur alimentaire par les Indiens. Le pigment jaune du rhizome de curcuma possède notamment les propriétés de réduire le nombre de bactéries et de supprimer l'oxydation des graisses65.

Usages textiles

Étant une plante tinctoriale notoire, le curcuma est utilisé dans l'industrie textile comme teinture jaune orangé. Il teint le coton, la laine et la soie2, sans mordant, même si son pigment est très sensible à la lumière et se décolore facilement66La teinture de curcuma est traditionnellement utilisée pour le costume safran des sâdhus ou des moines bouddhistes.[réf. nécessaire]

En Grèce antique, les péplos portés pendant les Panathénées étaient teints avec du curcuma.

En France, l'usage du curcuma pour les teintures14 se répand au xviiie siècle, principalement pour sa très belle couleur jaune, bien qu'elle ne tienne pas longtemps13.

En Polynésie Française (archipel des Gambiers), le Curcuma longa servait à la teinture des costumes traditionnels de cérémonies, les tapa15.

Autres usages

En Inde, pendant les fêtes de Divali :

  • Le tilak, marque rouge apposée au front de la personne à bénir, est faite à partir d'un mélange de poudre de curcuma et de chaux ;
  • Le curcuma fait partie des offrandes aux divinités.

Le curcuma est utilisé dans les cérémonies de mariage :

  • En Inde5 ;
  • Dans certaines îles du Pacifique5.

Le curcuma est également utilisé comme peinture corporelle sur les femmes enceintes et sur les enfants :

  • En Polynésie française, il était par exemple appliqué sur le ventre des femmes enceintes à partir de six mois de grossesses15 ;
  • Dans d'autres pays asiatiques (Birmanie, Cambodge, ancienne Cochinchine), il était utilisé en pâte ou en poudre pendant l'accouchement5.

Le curcuma fut utilisé dans des rites funéraires :

  • En Inde ;
  • En Polynésie française: mélangé à de l'eau et associé à de la nourriture, il était déposé près des morts. Ce rite était supposé alimenter les morts au cours de leur dernier voyage15 ;
  • Dans le sud-est asiatique (Cambodge, Birmanie), les corps étaient frottés avec du curcuma5.

Le jaune végétal curcuma est identifié avec le code NY3 dans le Colour Index.

Au Moyen Âge, le curcuma était utilisé :

  • Comme colorant pour cacheter les lettres à l'aide des sceaux en forme de petits pains à cacheter ;
  • Comme couleur pour réaliser des enluminures, ou des peintures (comme dans l'art indien Patta Chitra).

Le curcuma est utilisé comme indicateur de pH naturel (couleur jaune en milieu acide, couleur brun-orangé en milieu basique).

En cosmétique, les shampooings indiens contenaient du curcuma, parmi d'autres épices.

En Europe, le curcuma était utilisé pour la teinture des savons (mélangé à de l'indigo pour obtenir des savons de couleur verte)67.

Il existe des huiles essentielles de curcuma.

En Inde, alors que les feuilles de palmier de Palmyre servaient de support pour l'écriture, elles étaient enduites de poudre de curcuma pour prévenir les attaques des insectes.

Économie

L'Inde est le premier producteur, consommateur et exportateur mondial de curcuma7. En effet, c'est une des principales épices du curry, qui lui-même entre dans la composition de nombreux plats de la cuisine indienne. Le curcuma est également utilisé par considérations religieuses, comme cosmétique ou teinture, et entre dans la composition de nombreux remèdes traditionnels. Les autres producteurs asiatiques sont le Bangladesh, le Pakistan, le Sri Lanka, Taïwan, la Chine, le Myanmar et l'Indonésie68.

Dans une moindre mesure, le curcuma est également produit dans quelques pays d'Amérique Latine et des Caraïbes : la Jamaïque69, Haïti, le Costa Rica, le Pérou et le Brésil68. Certains pays d'Afrique ont une production et sont exportateurs : l'Éthiopie70.

Les plus gros importateurs de curcuma indien sont les UAE, les États-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, l'Iran, Singapour, Sri Lanka et l'Afrique du Sud2.

L'Inde produit entre 2,5 et 3 millions de tonnes d'épices par an, et le curcuma compte pour environ 57 % de la production d'épices. Environ 90 % de la production de curcuma indien est destiné à la consommation interne7.

À la lumière des nombreuses études sur les propriétés médicales du curcuma, la plante bénéficie d'une augmentation de sa demande dans le monde entier dans le cadre des thérapies naturelles. Ainsi, l'International Trade Center a estimé une augmentation de la demande mondiale annuelle en curcuma à 10 %2, en 2007. Selon l'American Botanical Council, le curcuma est en tête de classement des plantes qui se vendent le mieux aux États-Unis dans les compléments alimentaires à base de plantes, avec notamment une augmentation de 26 % des ventes en 201371.

Cette augmentation de la demande mondiale (et des achats spéculatifs), combinée à des phénomènes météorologiques défavorables sur les récoltes, entraînent une hausse du cours des prix du curcuma, comme ce fut le cas en 200972.

Les épices et particulièrement le curcuma sont perçus comme des occasions de développement de l'économie locale. C'est particulièrement le cas d'un pays comme l'Afrique du Sud qui exporte la totalité des épices produites sur son territoire, alors qu'une partie de la population consomme de grandes quantités de curcuma73.

Patrimoine génétique du Curcuma longa

L'Inde, via son Institut agronomique national, souhaite monopoliser la production du curcuma. Par conséquent, l'Institut agronomique national a décrété l'interdiction d'exporter les cultivars de Curcuma longa et protège ainsi leurs patrimoines génétiques74.

L'affaire du brevet sur le curcuma

Le 28 mars 1995, l'University of Mississippi Medical Center obtient un brevet (174363) sur le curcuma pour le soin des blessures75. Ce brevet est contesté en 1997 par l'India's Council of Scientific and Industrial Research au motif que ces propriétés sont connues de temps immémorial en Inde, notamment dans l'Ayurveda. L'Office américain des brevets annule ce brevet en 199776. Cette affaire illustre un des problèmes posés par la brevetabilité du vivant : la biopiraterie.

Le Sudan dans le curcuma

L'analyse d'échantillons de curcuma du commerce ayant montré la présence de Sudan I, Sudan IV et de jaune de méthyle77, la Commission Européenne décide d'étendre ses contrôles visant à détecter la présence de colorant Sudan dans les poudres de curcuma en 200578. Ce procédé d'adultération du curcuma est identifié depuis la fin des années 1980 grâce à l'amélioration des techniques d'analyse aux rayons X (colorant Sudan rouge isolé dans un échantillon de curcuma en provenance de Tanzanie en 198779).

Z 2

Fiche technique

Biologique ?
Oui
Comestible?
Comestible

USDA Hardiness zone

Avis Avis (0)

Basé sur 0 Avis - 0 1 2 3 4 0/5